L’article étudie le cas d’une opérette écrite par une femme d’origine autrichienne internée au camp de Garaison (Hautes-Pyrénées) où furent regroupées des familles de civils allemands et autrichiens durant la Première Guerre mondiale. Cette opérette d’Helene Fürnkranz, dont le titre reprend la dénomination officielle du camp, évoque précisément la vie des internés en s’inspirant largement de la biographie de l’auteure et de son expérience à Garaison. L’œuvre est originale en tant qu’elle offre le point de vue d’une Autrichienne en France pendant la Première Guerre mondiale, d’une femme également, et qu’il semble s’agir d’une des rares opérettes qui fasse du conflit son sujet même et non un simple arrière-plan. En mettant ce livret en perspective avec quelques opérettes plus canoniques du répertoire de langue allemande (